{"id":3077,"date":"2018-03-23T00:00:00","date_gmt":"2018-03-23T04:00:00","guid":{"rendered":"http:\/\/184.107.41.70\/~ctffce\/perspectives_cpt\/la-conference-mondiale-des-femmes-de-linternationale-de-leducation-met-laccent-sur-la-place-des-femmes-dans-les-syndicats-et-la-societe\/"},"modified":"2020-03-09T21:56:24","modified_gmt":"2020-03-10T01:56:24","slug":"la-conference-mondiale-des-femmes-de-linternationale-de-leducation-met-laccent-sur-la-place-des-femmes-dans-les-syndicats-et-la-societe","status":"publish","type":"perspectives_cpt","link":"https:\/\/www.ctf-fce.ca\/fr\/blogue-perspectives\/la-conference-mondiale-des-femmes-de-linternationale-de-leducation-met-laccent-sur-la-place-des-femmes-dans-les-syndicats-et-la-societe\/","title":{"rendered":"La Conf\u00e9rence mondiale des femmes de l\u2019Internationale de l\u2019\u00c9ducation met l\u2019accent sur la place des femmes dans les syndicats et la soci\u00e9t\u00e9"},"content":{"rendered":"\n

Plus de 300 personnes, y compris une petite d\u00e9l\u00e9gation de porte-paroles de la profession enseignante membres de la F\u00e9d\u00e9ration canadienne des enseignantes et des enseignants (FCE), se sont rassembl\u00e9es \u00e0 la Conf\u00e9rence mondiale des femmes de l\u2019Internationale de l\u2019\u00c9ducation (IE), \u00e0 Marrakech, au Maroc, du 5 au 7 f\u00e9vrier 2018, pour discuter et tenter de r\u00e9pondre \u00e0 l\u2019\u00e9pineuse question : Pourquoi, en 2018, y a-t-il encore si peu de femmes dans les plus hauts postes de direction, et ce quel que soit le secteur?<\/p>\n\n\n\n

Prenant la parole sur le th\u00e8me de cette ann\u00e9e, \u00ab Trouver son chemin \u201cdans le labyrinthe\u201d : Femmes, \u00c9ducation, Syndicats et Leadership \u00bb, la pr\u00e9sidente de l\u2019IE Susan Hopgood a fait la d\u00e9claration suivante : \u00ab Nous tenons aujourd\u2019hui notre troisi\u00e8me Conf\u00e9rence mondiale des femmes de l\u2019IE, alors que se referme tout juste une ann\u00e9e que beaucoup qualifient \u201cd\u2019ann\u00e9e de soul\u00e8vement pour les droits des femmes \u00e0 travers le monde\u201d. 2017 nous a montr\u00e9 qu\u2019aux quatre coins du globe, les femmes veulent briser le silence! \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Elle a expliqu\u00e9 pourquoi le th\u00e8me de la Conf\u00e9rence s\u2019inspire du labyrinthe : \u00ab  Nous consid\u00e9rons en effet le chemin qui m\u00e8ne \u00e0 ces postes comme un labyrinthe dont doivent s\u2019extraire les femmes, plut\u00f4t que comme un plafond de verre \u00e0 traverser; cette conception permet de voir plus clairement les difficult\u00e9s et les d\u00e9fis auxquels elles doivent faire face lorsqu\u2019elles cherchent \u00e0 faire \u00e9voluer leur carri\u00e8re. \u00bb<\/p>\n\n\n\n

\u00ab La concr\u00e9tisation de l\u2019\u00e9galit\u00e9 des sexes dans le monde du travail, a-t-elle fait observer, implique l\u2019\u00e9galit\u00e9 des chances entre femmes et hommes en mati\u00e8re d\u2019avancement professionnel, mais aussi afin de jouir pleinement de leurs droits humains et de contribuer au d\u00e9veloppement \u00e9conomique, social, culturel et politique, tout en b\u00e9n\u00e9ficiant de celui-ci. \u00bb<\/p>\n\n\n\n

\u00ab Le moment est venu de s\u2019assurer que le vent du changement continue de souffler avec la m\u00eame intensit\u00e9 sur le monde, et que les femmes sont pleinement repr\u00e9sent\u00e9es aux niveaux de direction et de prise de d\u00e9cision les plus \u00e9lev\u00e9s au sein des syndicats, de l\u2019\u00e9ducation et de la soci\u00e9t\u00e9 \u00bb, a ajout\u00e9 la pr\u00e9sidente de l\u2019IE.<\/p>\n\n\n\n

Revendiquer un espace qui nous est propre<\/h3>\n\n\n\n

\u00ab Nous ne resterons plus silencieuses. \u00bb Tel est le cri de ralliement des femmes d\u2019aujourd\u2019hui selon Ulrike Lunacek, ancienne vice\u2011pr\u00e9sidente du Parlement europ\u00e9en.\u00ab L\u2019autonomisation \u00e9conomique est n\u00e9cessaire pour les femmes, car la pauvret\u00e9 les emp\u00eache de faire carri\u00e8re \u00bb, a-t-elle soulign\u00e9. Ajoutant que nous avons besoin de femmes dans les hautes sph\u00e8res politiques, elle a indiqu\u00e9 que, dans le monde, les femmes ne repr\u00e9sentent que 20 % des parlementaires et 10 % des ministres. Il est int\u00e9ressant de noter que 47 % des chefs d\u2019\u00c9tat sont des femmes, mais ce chiffre refl\u00e8te le grand nombre de monarques.<\/p>\n\n\n\n

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Ulrike Lunacek, ancienne vice-pr\u00e9sidente du Parlement europ\u00e9en<\/span><\/p>\n\n\n\n

Les femmes ont besoin que les hommes soient leurs alli\u00e9s, a expliqu\u00e9 Ulrike Lunacek, et elles ont \u00e9galement besoin d\u2019un espace qui leur est propre pour s\u2019\u00e9panouir, \u00e9laborer des strat\u00e9gies et avancer. Mais, \u00ab pour revendiquer cet espace, il faut du courage \u00bb, a\u2011t\u2011elle ajout\u00e9.<\/p>\n\n\n\n

D\u2019apr\u00e8s elle, la soci\u00e9t\u00e9 et les syndicats ont besoin de structures pour soutenir les femmes, et il est n\u00e9cessaire d\u2019instaurer des quotas. \u00ab \u00c0 toutes les femmes qui ne veulent pas devoir leur place, ou leur pr\u00e9sence au sein d\u2019une instance, \u00e0 une r\u00e8gle \u00e9tablissant des quotas, je dis \u201cCombien d\u2019hommes sont \u00e0 leur poste juste parce qu\u2019ils sont des hommes, et non pas parce qu\u2019ils sont les meilleurs?\u201d Nous avons besoin de quotas pour amener les femmes \u00e0 des postes de direction et les y garder; les filles peuvent ainsi y voir des mod\u00e8les et nous pouvons changer les choses. \u00bb<\/p>\n\n\n\n

\u00ab Les femmes doivent briguer un espace qui leur est propre, le revendiquer, et se l\u2019approprier. De cette fa\u00e7on, nous, les femmes, sommes en mesure de rendre le monde meilleur pour tout un chacun \u00bb, a-t-elle conclu.<\/p>\n\n\n\n

Nous vous invitons \u00e0 regarder les pr\u00e9sentations de Susan Hopgood et d\u2019Ulrike Lunacek, affich\u00e9es sur YouTube<\/a> (en anglais seulement).<\/p>\n\n\n\n

Panel sur l\u2019\u00e9galit\u00e9 des sexes, le pouvoir et le leadership<\/h3>\n\n\n\n

Au cours d\u2019une inspirante s\u00e9ance de discussion, la secr\u00e9taire g\u00e9n\u00e9rale adjointe de l\u2019IE Haldis Holst a invit\u00e9 les pan\u00e9listes \u00e0 expliquer comment elles sont devenues des dirigeantes influentes et comment elles exercent leur pouvoir de mani\u00e8re \u00e0 mettre fin aux in\u00e9galit\u00e9s entre les sexes, tant dans le milieu de l\u2019\u00e9ducation que dans la soci\u00e9t\u00e9 en g\u00e9n\u00e9ral.<\/p>\n\n\n\n

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Haldis Holst, secr\u00e9taire g\u00e9n\u00e9rale adjointe de l\u2019IE<\/span><\/p>\n\n\n\n

La pr\u00e9sidente de l\u2019IE Susan Hopgood a parl\u00e9 de son exp\u00e9rience en tant que dirigeante syndicale et a insist\u00e9 sur le fait que, \u00ab dans le mouvement syndical, le pouvoir constitue un effort collectif qui \u00e9mane des membres eux-m\u00eames et vise \u00e0 atteindre un objectif commun \u00bb.<\/p>\n\n\n\n

Nora Fyles, directrice du Secr\u00e9tariat de l\u2019Initiative des Nations Unies pour l\u2019\u00e9ducation des filles<\/a> (de nationalit\u00e9 canadienne), a parl\u00e9 des diff\u00e9rents aspects du pouvoir (social, politique, etc.) ainsi que du besoin de d\u00e9terminer la meilleure fa\u00e7on d\u2019utiliser le pouvoir pour amener un changement et rem\u00e9dier aux in\u00e9galit\u00e9s entre les sexes. \u00ab Pour venir \u00e0 bout du labyrinthe du leadership et du pouvoir, il faut entre autres apprendre \u00e0 travailler au sein des organisations et \u00e0 exercer un pouvoir invisible pour atteindre un objectif commun \u00bb, a\u2011t\u2011elle indiqu\u00e9.<\/p>\n\n\n\n

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Les pan\u00e9listes Zohra Lhioui, membre du SNESup, Nora Fyles, de l\u2019Initiative des Nations Unies pour l\u2019\u00e9ducation des filles, et Katja Iverson, de Women Deliver<\/span><\/p>\n\n\n\n

Katja Iverson, pr\u00e9sidente-directrice g\u00e9n\u00e9rale de Women Deliver<\/a>, a, pour sa part, soulign\u00e9 l\u2019importance de la collaboration et les avantages qu\u2019il y a \u00e0 utiliser le pouvoir pour unir les divers mouvements dans l\u2019int\u00e9r\u00eat commun.<\/p>\n\n\n\n

Zohra Lhioui, professeure \u00e0 l\u2019Universit\u00e9 Moulay Isma\u00efl et membre du Syndicat national de l\u2019enseignement sup\u00e9rieur (SNESup), au Maroc, a incit\u00e9 les femmes qui occupent des postes de direction \u00e0 partager leur exp\u00e9rience avec d\u2019autres et \u00e0 servir de mentores aux jeunes g\u00e9n\u00e9rations.<\/p>\n\n\n\n

#MoiAussi : Les voix du mouvement syndical de l\u2019\u00e9ducation<\/h3>\n\n\n\n

La derni\u00e8re s\u00e9ance pl\u00e9ni\u00e8re de la Conf\u00e9rence a \u00e9t\u00e9 anim\u00e9e par Dianne Woloschuk, ancienne pr\u00e9sidente de la FCE et pr\u00e9sidente du Comit\u00e9 de la promotion des femmes de l\u2019IE. Dianne Woloschuk a parl\u00e9 du mouvement #MoiAussi en situant le Canada et les \u00c9tats-Unis dans un contexte plus large. La s\u00e9ance a \u00e9t\u00e9 particuli\u00e8rement \u00e9mouvante en raison des t\u00e9moignages de deux pan\u00e9listes qui ont parl\u00e9 des exp\u00e9riences de violence sexuelle qu\u2019elles ont v\u00e9cues. Les pan\u00e9listes, appartenant \u00e0 des organisations membres de l\u2019IE au B\u00e9lize, au Botswana, en Bulgarie, aux Philippines et en Su\u00e8de, ont \u00e9galement \u00e9voqu\u00e9 l\u2019ampleur de l\u2019impact de la campagne #MoiAussi dans leur pays et pr\u00e9sent\u00e9 les mesures que prennent leurs syndicats pour s\u2019attaquer au probl\u00e8me de la violence sexiste en milieu de travail.<\/p>\n\n\n\n

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Dianne Woloschuk, repr\u00e9sentante de la FCE au Bureau ex\u00e9cutif de l\u2019IE et pr\u00e9sidente du Comit\u00e9 de la promotion des femmes de l\u2019IE, en compagnie de pan\u00e9listes venues parler de leur contribution au mouvement #MoiAussi<\/span><\/p>\n\n\n\n

Quatre enseignements \u00e0 retenir<\/h3>\n\n\n\n

Dans son allocution de cl\u00f4ture, la pr\u00e9sidente de l\u2019IE Susan Hopgood a exhort\u00e9 les participantes \u00e0 suivre les quatre enseignements suivants apr\u00e8s leur d\u00e9part de Marrakech :<\/p>\n\n\n\n