Déclaration du président de la CTF/FCE concernant la grève à Air Canada
Au nom des syndicats de l’enseignement des provinces et des territoires et des quelque 370 000 membres du corps enseignant et autres travailleurs et travailleuses de l’éducation que représente la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (CTF/FCE), je tiens à exprimer ma grande frustration et déception face à la décision du gouvernement du Canada et de la ministre de l’Emploi et des Familles d’obliger les agentes et agents de bord d’Air Canada de retourner au travail et de leur imposer un arbitrage exécutoire. En retirant aux travailleurs et travailleuses le droit de faire la grève, le gouvernement porte atteinte à un principe fondamental des droits démocratiques et des droits des travailleurs et travailleuses. Le droit d’association et le droit connexe de négocier collectivement ne doivent pas dépendre des décisions arbitraires du gouvernement du moment. La négociation collective assure un équilibre entre les travailleurs et travailleuses et leurs employeurs, et lorsque le gouvernement passe outre ce processus, il fait pencher la balance en faveur des employeurs. Le gouvernement se doit de laisser le processus de négociation collective suivre son cours sans interférer.
Regroupement d’organisations syndicales, la CTF/FCE est fière de soutenir les agentes et agents de bord d’Air Canada dans leur action pour arriver à des salaires équitables, de meilleures conditions de travail et une plus grande sécurité d’emploi. Les travailleurs et travailleuses des compagnies aériennes fournissent un service important qui rend possible le bon fonctionnement de douzaines d’industries au Canada et ailleurs dans le monde. Ces personnes méritent des salaires équitables. Les agentes et agents de bord d’Air Canada veillent, jour après jour, au confort et à la sécurité des milliers de passagères et passagers. On ne dira jamais assez toute l’importance de leur rôle. Le personnel de l’enseignement et les autres travailleurs et travailleuses de l’éducation sont bien placés pour comprendre les frustrations qu’engendre l’obligation de travailler sans rémunération et soutiennent l’ensemble des travailleurs et travailleuses qui se battent pour que tout leur temps passé à travailler soit rémunéré. Étant donné la composition de notre effectif, nous saisissons bien les défis en termes d’équité salariale auxquels se heurtent les secteurs dont la main-d’œuvre est essentiellement féminine.
Les moyens de pression servent à rappeler l’importante nature du travail effectué par les membres des organisations syndicales. La CTF/FCE appuiera toujours les travailleuses et travailleurs syndiqués dans l’exercice de leur droit de grève et demande donc instamment à la ministre de l’Emploi et des Familles de revenir sur sa décision pour laisser le processus de négociation collective jouer pleinement son rôle et à Air Canada de négocier de bonne foi pour parvenir à une entente qui servira les intérêts de tout le monde : les travailleurs et travailleuses, la population canadienne et la compagnie aérienne.
En toute solidarité,
Le président de la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants
Clint Johnston
La CTF/FCE
Fondée en 1920, la CTF/FCE est une alliance nationale d’organisations provinciales et territoriales de l’enseignement qui représentent plus de 370 000 membres du corps enseignant et autres travailleurs et travailleuses du secteur de l’éducation au Canada. Elle est également affiliée à l’Internationale de l’Éducation, qui représente plus de 33 millions d’éducateurs et éducatrices.
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Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (CTF/FCE)
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