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La CTF/FCE demande le respect des droits de la personne

| Droits de la personne, Équité entre les genres, Justice sociale

À titre de présidente de la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (CTF/FCE), je tiens à exprimer ma vive préoccupation et ma tristesse devant la décision prise récemment par le gouvernement de la Saskatchewan d’invoquer la disposition de dérogation pour appliquer sa politique régressive et discriminatoire sur les pronoms et les noms des jeunes de moins de 16 ans.  

La décision du premier ministre Moe et de son gouvernement d’exiger le consentement parental pour que les enfants puissent utiliser le nom et les pronoms de leur choix à l’école est ni plus ni moins une attaque contre les droits et le bien-être des enfants trans et non binaires. Et là ne s’arrête pas le caractère choquant de l’approche de la Saskatchewan.  

En ma qualité de parent, d’enseignante et de représentante élue de plus de 365 000 travailleurs et travailleuses de l’éducation, je trouve extrêmement décevante la vitesse inédite à laquelle le gouvernement de Scott Moe est intervenu pour mettre en œuvre sa politique, signe flagrant d’un gouvernement dominateur et prêt à bafouer la Charte canadienne des droits et libertés pour servir ses intérêts politiques.  

Selon une étude publiée par le Journal de l’Association médicale canadienne en juin 2022, [traduction libre] « en comparaison des adolescentes et adolescents cisgenres hétérosexuels, les adolescentes et adolescents transgenres présentent un risque 5 fois supérieur d’avoir des idées suicidaires […] et 7,6 fois supérieur de faire une tentative de suicide ». Les élèves transgenres et queers ont besoin d’une forme de soutien qui met leur sécurité et leur santé mentale au premier rang des préoccupations. Le fait de contourner le système juridique canadien pour nuire aux membres de nos communautés, dont la loi nous impose d’assurer les soins et la protection, est tout simplement honteux. 

Bien qu’au Canada, la responsabilité de l’éducation incombe principalement aux provinces, la nécessité de protéger les enfants dans le système d’éducation publique transcende les frontières provinciales et territoriales. Tous les gouvernements au Canada doivent travailler à la recherche d’une solution qui respecte les droits et la dignité de tous les citoyens et citoyennes du Canada, indépendamment de leur identité de genre.

Heidi Yetman
La présidente de la CTF/FCE

À propos de la CTF/FCE

Fondée en 1920, la CTF/FCE est une alliance nationale d’organisations provinciales et territoriales de l’enseignement qui représentent plus de 365 000 membres du corps enseignant et autres travailleurs et travailleuses du secteur de l’éducation au Canada. Elle est également affiliée à l’Internationale de l’Éducation, qui représente plus de 32 millions d’éducateurs et éducatrices.

Contact avec les médias

Nika Quintao, directrice des Affaires publiques
Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (CTF/FCE)
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Cellulaire : 613-606-7809

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