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L’Énoncé économique de l’automne, un pas dans la bonne direction

| Action politique, Justice sociale

Ottawa, le 1er décembre 2020 — La Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (CTF/FCE) accueille favorablement les initiatives mises de l’avant dans l’Énoncé économique de l’automne du gouvernement fédéral qui visent à soutenir les Canadiennes et Canadiens durant cette période sans précédent. Depuis que la COVID-19 a franchi nos frontières, les femmes — soit la vaste majorité des membres de la profession enseignante — portent une grande part du fardeau imposé par la pandémie. Même si les mesures présentées dans le document constituent un pas dans la bonne direction, il faut en faire plus pour mieux soutenir le personnel enseignant, les élèves et les familles.

La crise que nous vivons a mis au grand jour les écarts qui persistent entre les genres au Canada, les femmes devant souvent jongler entre la garde des enfants, l’apprentissage en ligne et le travail, et, parfois, abandonner leur carrière pour s’occuper de leur famille. Comme avec les garderies, pour soutenir l’activité économique, il est essentiel que les écoles du pays demeurent ouvertes en toute sécurité et durablement. « Il est aujourd’hui plus important que jamais d’investir dans l’éducation publique, mais les autorités provinciales et territoriales n’ont pas fait preuve de transparence quant à la façon dont elles ont dépensé les fonds fédéraux, et le gouvernement fédéral a négligé d’exposer clairement ses attentes », indique la présidente Shelley L. Morse.

L’année scolaire a débuté il y a quelques mois seulement, et les enseignantes et enseignants du pays sont déjà au bord de l’épuisement. À ce sujet, la CTF/FCE est heureuse des nouveaux investissements prévus pour les services de santé mentale et espère qu’à la suite de l’annonce d’hier, les services offerts par les centres de crise et le portail Espace mieux-être Canada tiendront compte des facteurs de stress particuliers du personnel enseignant et des autres travailleurs et travailleuses en première ligne. 

En plus d’avoir à équiper leur bureau à la maison, au minimum, d’un ordinateur et d’une caméra, nombre d’enseignantes et enseignants, notamment celles et ceux qui travaillent dans des collectivités rurales plus éloignées, ont dû mettre à niveau leur connexion Internet ou augmenter leur capacité wifi/large bande pour pouvoir enseigner à distance. Il est encourageant de voir que le gouvernement fédéral a simplifié la déduction pour frais de bureau à domicile; il reste à savoir si les services Internet et les appareils technologiques deviendront des dépenses admissibles. 

Par ailleurs, la CTF/FCE félicite le gouvernement fédéral de donner la priorité à des mesures qui visent à contrer le racisme systémique, mais elle est déçue du fait qu’aucune ne mette l’accent sur l’enseignement de la problématique du racisme et sur l’apprentissage correspondant. De plus, le recours accru à l’apprentissage en ligne a exposé le fossé numérique et la disparité économique qui existent dans nos collectivités et qui touchent de façon disproportionnée les Canadiennes et Canadiens autochtones, racialisés et noirs. « La CTF/FCE avait demandé au gouvernement de fournir une allocation technologique aux familles à faible revenu ayant des enfants d’âge scolaire qui doivent participer à l’apprentissage en ligne, mais nous sommes déçus que l’Énoncé économique de l’automne ne prévoit rien à ce sujet », déclare Shelley L. Morse.

Quelques faits

  • Fondée en 1920, la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants est la voix nationale de la profession enseignante. 
  • Alliance nationale d’organisations provinciales et territoriales de l’enseignement, elle représente plus de 300 000 enseignantes et enseignants des écoles élémentaires et secondaires au Canada.

Contact avec les médias

Andrew King
Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants
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