Espace membres

Étiquette : education

La Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants publie les résultats du deuxième sondage de Parachute, une enquête pancanadienne menée auprès du personnel de l’éducation. Ces résultats nous expliquent pourquoi une partie du corps enseignant choisit de rester alors que l’autre songe à partir.

Ottawa, le 17 juillet 2025 — La Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (CTF/FCE) a publié les résultats préliminaires du sondage mené au printemps 2025 dans le cadre de Parachute, une enquête nationale qu’elle conduit sur trois ans pour sonder la profession enseignante dans le but de recueillir des données essentielles sur les enjeux qui se cachent derrière la crise de rétention et de recrutement au Canada. 

Ce sondage, axé sur la question pressante de l’attrition des membres du personnel de l’éducation, s’intéressait aux raisons qui poussent les gens à s’engager dans l’éducation et à y rester ou bien à quitter la profession, selon le cas. Le sondage du printemps 2025 a permis de recueillir plus de 5 000 réponses complètes et de brosser un portrait représentatif à l’échelle du pays de la crise de rétention du personnel enseignant, tout en confirmant que les élèves restent au cœur de ce qui incite les enseignantes et enseignants à rester dans la profession. 

Voici, dans les grandes lignes, ce qui ressort du sondage du printemps 2025 : 

  • Près de 1 membre du personnel de l’éducation sur 2 (45 %) a envisagé de quitter la profession dans la dernière année; 
  • 39 % des personnes répondantes ont déclaré avoir aussi envisagé de prendre un congé de maladie, et 38 %, un congé personnel; 
  • 93 % ont toutefois déclaré que le travail mené auprès des élèves était la principale raison qui les retenait dans la profession;  
  • La façon dont les conditions de travail sont perçues s’est légèrement améliorée depuis l’automne 2024, mais seules 50 % des personnes qui ont répondu au sondage estiment avoir un milieu de travail sécuritaire. Les agressions et la violence à l’école restent un grave problème; 
  • La reconnaissance de la profession demeure une préoccupation de taille : la majorité des personnes répondantes ont dit se sentir dévalorisées par le public, 1 sur 10 déclarant même ne « jamais » se sentir valorisées. 
  • À la question de savoir ce qui aurait le plus grand impact positif sur leur travail, les personnes répondantes ont répondu dans la grande majorité des cas que ce serait d’avoir moins d’élèves par classe

« Ce qu’on voit poindre derrière le dévouement, c’est l’épuisement, » déclare Clint Johnston, présidente de la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants. « Les enseignantes et enseignants restent très attachés à leurs élèves, mais si nous ne nous attaquons pas aux problèmes de fond que sont l’effectif des classes, la charge de travail et le respect de la profession, les taux d’attrition continueront d’augmenter, et ce sont les élèves qui seront les principales victimes de l’inaction des gouvernements. » 
 
Le sondage de l’automne 2025 sera axé sur l’effectif et la complexité des classes

À propos de l’Enquête Parachute  

L’enquête Parachute s’adresse aux professionnelles et professionnels de l’éducation, dont des membres du corps enseignant et du personnel de soutien, des directeurs et directrices d’école, et des aides-enseignantes et aides-enseignants. Il s’agit d’une initiative menée par la CTF/FCE en partenariat avec ses 18 organisations membres et associées, provinciales et territoriales. L’enquête guide la Stratégie pancanadienne de rétention et de recrutement du personnel enseignant mise en place par la CTF/FCE, une initiative triennale qui vise à répondre aux problèmes systémiques à l’origine de la crise de l’attrition. 

Pour obtenir plus d’information, veuillez vous rendre sur la page Web Passez à l’action de la CTF/FCE

-30- 

La CTF/FCE

Fondée en 1920, la CTF/FCE est une alliance nationale d’organisations provinciales et territoriales de l’enseignement qui représentent plus de 370 000 membres du corps enseignant et autres travailleurs et travailleuses du secteur de l’éducation au Canada. Elle est également affiliée à l’Internationale de l’Éducation, qui représente plus de 33 millions d’éducateurs et éducatrices.

Contact avec les médias

Nika Quintao, directrice des Affaires publiques
Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (CTF/FCE)
[email protected]   
Cell. : 613-688-4319

Sam Hammond, président de la CTF/FCE

La COVID-19, les confinements ainsi que l’enseignement et l’apprentissage à distance en mode urgence ont bouleversé le milieu de l’éducation publique. La pandémie a laissé dans son sillage une crise de la santé mentale qui fragilise non seulement la vie et la carrière du personnel enseignant et des autres travailleurs et travailleuses de l’éducation, mais également les systèmes mêmes d’éducation publique financés par l’État au Canada.

Une étude que nous avons réalisée vers la fin de 2020 nous a permis de constater que les deux tiers des enseignantes et enseignants étaient préoccupés par leur santé mentale et leur bien‑être. Quelques mois plus tard, une enquête de suivi a révélé que le corps enseignant et les autres travailleurs et travailleuses de l’éducation éprouvaient des problèmes d’anxiété, de stress et de dépression à long terme en raison d’attentes accrues au travail et de la difficulté à séparer la vie personnelle et la vie professionnelle. La pandémie n’a pas créé cette crise, mais il n’y a pas de doute qu’elle l’a empirée. Et surtout, elle l’a exposée au grand jour. Il faut maintenant s’y attaquer.

Grâce au soutien financier du gouvernement fédéral, et plus précisément l’Agence de la santé publique du Canada, la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (CTF/FCE) a lancé un projet pilote qui vise à améliorer la santé mentale du personnel enseignant et des autres travailleurs et travailleuses de l’éducation.

Avec le soutien de spécialistes de la santé mentale, dont nos partenaires du Centre de toxicomanie et de santé mentale et de la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa, nous espérons, dans le cadre de ce projet, nous concentrer sur un éventail de sujets comme les traumatismes, la résilience, l’usure de compassion, la sécurité psychologique, le bien-être et j’en passe. Une fois que le projet se mettra en branle, ces spécialistes de la santé mentale dirigeront des séances mensuelles en ligne à l’intention d’enseignantes et enseignants et d’autres travailleurs et travailleuses de l’éducation dans le but d’aider ces personnes à explorer en profondeur les sujets en question.  

Ce projet pilote est unique en son genre parce qu’il est adapté aux besoins et à la réalité quotidienne du personnel enseignant. Et pour qu’il ne vienne pas ajouter à la déjà longue liste de « choses à faire » des enseignantes et enseignants, il s’intégrera à leur journée de travail. De plus, il propose un modèle fondé sur la collégialité, un modèle qui a fait ses preuves et que les enseignantes et enseignants connaissent bien.

Nous espérons que ce projet pilote nous permettra de mieux comprendre comment soutenir le personnel enseignant en période postpandémique et au-delà au moyen d’un programme de promotion de la santé mentale et de prévention des maladies mentales en milieu scolaire.

Pour le mener à bien, nous avons, en collaboration avec les organisations membres de la CTF/FCE, sélectionné trois écoles de la maternelle à la 12e année, situées dans trois régions différentes et représentatives de la grande diversité des écoles et des communautés du Canada. Ces écoles représentent des populations anglophones et francophones, des zones urbaines et rurales, des écoles élémentaires et secondaires, grandes et petites.

Ce projet, qui se déroulera de septembre 2023 à février 2024, est un pas dans la bonne direction pour que le personnel enseignant et les autres travailleurs et travailleuses de l’éducation disposent des outils dont elles et ils ont besoin pour faire face à la maladie mentale et aux traumatismes au cours des prochaines phases de la reprise postpandémique.

La Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants

Fondée en 1920, la CTF/FCE est une alliance nationale d’organisations provinciales et territoriales de l’enseignement qui représentent plus de 365 000 membres du corps enseignant et autres travailleurs et travailleuses du secteur de l’éducation au Canada. Elle est également affiliée à l’Internationale de l’Éducation, qui représente plus de 32 millions d’éducateurs et éducatrices.

Contact avec les médias

Andrew King
Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (CTF/FCE)
Contact
Cellulaire : 819-213-7847

Accessibilité