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La Journée internationale de la femme, une date importante pour le monde de l’enseignement

| Équité entre les genres, Militantisme

La Journée internationale de la femme a été décrétée au début du XXe siècle dans le sillage d’un mouvement des femmes pour revendiquer le droit de participer pleinement à la société, à l’égal des hommes.

La première Journée de la femme a été observée le 19 mars 1911, en Autriche, au Danemark, en Allemagne et en Suisse. Plus d’un million d’hommes et de femmes ont alors manifesté publiquement leur soutien à la cause. Au fil des années, d’autres pays se sont joints au mouvement qui est maintenant mondial.

Avec le temps, la Journée internationale de la femme est devenue un jour de reconnaissance et de célébration. Les Nations Unies ont voulu donné plus d’ampleur au mouvement en déclarant l’année 1975 l’Année internationale de la femme. En 1977, les Nations Unies ont adopté une résolution faisant du 8 mars la Journée internationale de la femme. Déclarée congé férié dans de nombreux pays, cette journée est aussi célébrée dans de nombreux autres. La semaine du 8 mars est une occasion de faire le bilan de nos progrès vers l’égalité entre les sexes et de rendre hommage aux contributions que les femmes ont faites et continuent de faire au Canada et partout dans le monde.

En 2015, la Journée internationale de la femme mettra l’accent sur la Déclaration et le Programme d’action de Beijing (PDF), une feuille de route historique signée par 189 gouvernements il y a 20 ans qui établit le programme d’action pour l’instauration des droits des femmes. Bien que des progrès considérables aient été accomplis depuis, beaucoup de graves inégalités subsistent.

ONU Femmes

Cette journée du 8 mars est l’occasion de rappeler les réalisations des femmes, de reconnaitre les défis qu’il reste à affronter et de porter une plus grande attention aux droits des femmes et à l’égalité entre les sexes, afin que tous soient mobilisés et apportent leur contribution. Le Programme d’action de Beijing est axé sur 12 domaines critiques, et il comporte une vision d’un monde où chaque femme et chaque fille peut exercer ses choix, comme celui de participer à la vie politique, d’acquérir une éducation, de bénéficier de revenus et de vivre dans des sociétés exemptes de violence et de discrimination.

À cette fin, le thème de la Journée internationale de la femme cette année sera l’appel vibrant lancé par ONU Femmes dans le cadre de sa campagne Beijing+20 : « Autonomisation des femmes — Autonomisation de l’humanité : Imaginez! »

La situation des femmes s’est grandement améliorée depuis les débuts du mouvement. Toutefois, il reste des pays où les femmes et les filles vivent dans l’insécurité, sont victimes de viols et de violence fondée sur le sexe au quotidien et n’ont pas accès à l’éducation, que ce soit pour des raisons d’interdiction ou d’autres obstacles. Le thème de cette année parle de la nécessité d’autonomiser les femmes pour arriver à l’égalité entre les sexes, pour combattre la pauvreté et pour garantir des droits à toutes et à tous.

Le 9 mars, la 59e session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies ouvrira à New York pour évaluer les progrès réalisés par rapport à l’égalité entre les sexes 20 ans après l’adoption de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing. En ma qualité de présidente du Comité consultatif de la condition féminine de la FCE, j’ai le privilège et l’honneur de faire partie de la délégation de l’Internationale de l’Éducation (IE) et de me joindre à d’autres femmes de syndicats et d’organisations non gouvernementales (ONG) nationales et internationales pour participer à cet examen que nous aborderons sous l’angle de l’éducation et de la profession enseignante. La FCE a contribué au rapport parallèle sur la mise en œuvre par le Canada de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing intitulé Les droits des femmes au Canada : Peu de progrès (PDF).

La FCE s’est taillé une réputation internationale de chef de file dans la lutte pour l’égalité entre les sexes en Asie, en Afrique, dans les Caraïbes et en Amérique latine. Mon propre syndicat, le Nova Scotia Teachers Union, a été aussi très actif en Afrique, au même titre que la Fédération des enseignantes et des enseignants de l’élémentaire de l’Ontario (FEEO), l’Alberta Teachers’ Association (ATA), la Manitoba Teachers’ Society (MTS), l’Ontario English Catholic Teachers’ Association (OECTA), la Newfoundland and Labrador Teachers’ Association (NLTA) et la Fédération des enseignantes et des enseignants de l’Ontario (FEO). Nous avons envoyé des fonds et des bénévoles pour des programmes locaux :

  • Écoles adaptées aux besoins des filles

  • Équité entre les sexes et bourses pour les femmes en éducation

  • Programmes d’alphabétisation pour les écoles en milieu rural

  • L’éducation pour la paix

  • Les technologies de l’information et des communications

  • L’apprentissage et l’enseignement centrés sur l’enfant

Une initiative de la FCE menée en partenariat avec le Uganda National Teachers’ Union (UNATU) et notre travail avec les syndicats d’Amérique latine pour élaborer des programmes d’études et des pratiques d’enseignement non sexistes ont attiré l’attention de l’Initiative des Nations Unies pour l’éducation des filles (UNGEI). Le projet Action enseignante pour les filles (AEF) que nous réalisons en partenariat avec l’UNATU a été salué comme un projet prometteur qui mérite de faire l’objet de recherches supplémentaires en vue d’une adaptation ailleurs.

Le Comité consultatif de la condition féminine de la FCE se réunit régulièrement dans le cadre de conférences Web et conseille le Comité exécutif sur les principes directeurs et l’orientation à adopter en ce qui concerne la condition féminine en éducation. Il examine également les tendances qui touchent les femmes en général. Par le passé, une grande part du travail du Comité a porté sur la traite de personnes au Canada, une industrie de plusieurs milliards de dollars qui croît à un rythme alarmant. Cette année, le Comité examinera la question de l’hypersexualisation des femmes et des jeunes filles, et élaborera des principes directeurs à ce sujet.

Notre travail n’est jamais fini. Mais en cette journée du 8 mars, prenez le temps de faire une pause, de célébrer et de saluer les réalisations des enseignantes et enseignants, et de leurs organisations qui ont tant fait pour l’égalité entre les sexes. Ayez aussi une pensée pour les femmes et les filles qui ont eu ou qui ont toujours le courage, malgré les difficultés et parfois au péril de leur vie, de se battre pour les droits de la personne. Unissez-vous pour changer le cours des choses, travaillez à conscientiser la société aux iniquités, à la pauvreté, aux droits de la personne et à l’avancement social, et surtout entretenez la flamme tandis qu’ensemble nous nous efforçons de créer un monde de paix dans l’égalité entre les sexes.

L’équité au NSTU (en anglais seulement)
Questions féminines à la FCE
Programme international de la FCE
Blogue de la délégation syndicale des femmes de la CCFNU (en anglais seulement)
Condition féminine Canada
Journée internationale de la femme (en anglais seulement)


La Journée internationale de la femme
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